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Sommaire - Interviews -  Transformers the last knight - Laura Haddock


"Transformers the last knight - Laura Haddock" de Marc Sessego


SFMAG : Comment avez-vous vécu le tournage ?
LH :C’est vraiment exaltant ! C’est un tournage gigantesque et c’est forcément intimidant, mais dès qu’on est dans le feu de l’action, c’est beaucoup moins impressionnant et bien plus galvanisant ! (rires)

SFMAG :Vous étiez fan de la saga ?
LH : Absolument. Nous avions les figurines à la maison quand j’étais petite et même les BD. Je suis allée voir le premier épisode et j’ai été bluffée, même si je ne suis pas forcément dans le cœur de cible de ce genre de film, j’ai été captivée. En réalité, TRANSFORMERS m’a même permis de m’ouvrir totalement au cinéma d’action. Je me souviens que ça a marqué un tournant pour moi. Après TRANSFORMERS, j’ai été bien plus réceptive au genre que je ne l’aurais jamais cru. J’adore cette saga. Autant dire que c’est génial d’y participer !

SFMAG : Quand vous avez vu le premier opus en 2007, pensiez-vous que vous pourriez jouer dans l’un des épisodes un jour ?
LH : Non, jamais de la vie ! Je mangeais tranquillement mon pop-corn et je buvais mon Pepsi Max, sans me préoccuper du reste et en me contentant de profiter du film. Je n’aurais jamais imaginé que ce soit envisageable.
SFMAG : Comment êtes-vous arrivée sur le projet ? Faisait-il partie de vos ambitions ?
LH : Pas du tout. Je ne savais même pas qu’un nouvel épisode était en préparation, pour dire vrai. Mon agent m’a tout simplement téléphoné et m’a dit "Il se pourrait que tu puisses avoir un rôle dans le nouveau TRANSFORMERS. Tu devrais tenter ta chance". Du coup, comme toute comédienne, j’ai lu le scénario, j’ai appris mon texte en ayant très envie de décrocher le rôle et j’ai tout mis en œuvre pour que mon enregistrement tienne la route. J’ai ensuite rencontré Michael et ce rendez-vous s’est très bien passé. Il a commencé à me montrer tous les nouveaux robots sur son iPad et certains décors qu’il avait déjà imaginés. Ensuite, j’ai croisé les doigts jusqu’à ce qu’on me rappelle.

SFMAG : Qui est le personnage que vous incarnez dans le film ?
LH : Viviane Wembly. Elle est prof d’histoire à Oxford. Elle est assez indépendante, forte et un rien têtue (rires). Elle est un peu surveillée par le personnage d’Anthony. Il se demande si elle pourrait faire une bonne candidate pour quelque chose (rires)…

SFMAG : Il est expert en matière de Transformers et vous êtes spécialiste d’histoire ?
LH : On remonte dans le temps avec ce film. On apprend l’origine des Transformers, on découvre leur lignée et puis on revient au présent et on comprend à quel point cette histoire a marqué les relations actuelles entre humains et Transformers…

SFMAG : Quel est son rapport aux Transformers ?
LH : Sans qu’elle le sache, sa voiture est un Transformer. Je crois bien que je peux vous dire ça (rires)…

SFMAG : Avez-vous un Transformer préféré ?
Oui ! J’adore Bumblebee. Je sais que je ne suis pas la seule. Mais il y a aussi Sqweeks, qui est tout aussi dément.

SFMAG : Comment vous êtes-vous préparée au tournage ?
LH : Je venais d’avoir un bébé et du coup je me suis jetée dans le bain et je me suis obligée à devenir très forte et super concentrée. J’ai fait beaucoup de musculation, j’ai fait de la boxe, j’ai fait du Pilates. J’ai aussi pratiqué la danse, ce qui était formidable pour ce type d’entraînement. J’ai aussi fait de l’équitation de manière intensive parce que mon personnage est joueuse de polo, une très bonne joueuse même. Du coup, je me suis retrouvée à cheval trois à quatre fois par semaine et j’ai appris à jouer.

SFMAG : Comment s’est passé le tournage ? Où avez-vous tourné ?
LH : Partout ! (rires) Aux quatre coins du Royaume-Uni. On a tourné l’essentiel du temps à Detroit… Mais aussi en Arizona… En Namibie, en Chine… On a sillonné toute la planète. Et on a fini à Los Angeles sur les plateaux de Paramount pour tourner les derniers plans.

SFMAG : Gardez-vous un souvenir marquant du tournage ?
LH : Je n’oublierai jamais la première journée. C’était époustouflant. C’était émotionnellement très intense, entre la peur, l’enthousiasme et la joie ! Rien, à mon avis, ne vous prépare à un tournage d’un film de Michael Bay en raison de l’envergure phénoménale du dispositif.

SFMAG : Bien entendu, Bay a recours aux effets numériques pour les Transformers, mais il est aussi connu pour sa nette préférence pour les effets réels et les cascades.
LH : C’est un réalisateur extrêmement instinctif. Il fait en sorte qu’on ressente et entende les explosions qui se produisent autour de soi et qu’on réagisse en fonction. Il ne veut pas qu’on simule quoi que ce soit. Du coup, on doit souvent baisser la tête et prendre la fuite. Et ça, c’est très réel (rires)…

SFMAG : Comment avez-vous réagi en découvrant les effets numériques intégrés par la suite ?
LH :C’était dément. Voir tous ces robots et ce spectacle hallucinant s’animer sous nos yeux, c’était extraordinaire.

SFMAG : Le résultat final correspondait-il à ce que vous aviez tourné ?
LH : Oui, plutôt. Michael est très réaliste dans ses descriptions. Il est capable de vous parler de l’impact visuel des scènes que vous êtes en train de tourner. Du coup, si vous avez suffisamment d’imagination et que vous êtes à même de jouer mentalement avec ce qu’il vous raconte, vous réussissez à vous plonger dans son univers. Vous savez à quoi vous en tenir.

SFMAG : Qu’avez-vous pensé de ce nouvel épisode par rapport aux précédents, en matière d’effets et d’action ? Chaque nouvel épisode semble être…
LH : …de plus en plus spectaculaire, je suis d’accord. C’est tout Michael. Il ne s’engagerait pas dans ce projet s’il n’était pas sûr de signer un film de plus grande envergure. Et celui-ci est encore plus ambitieux que les précédents.

SFMAG : Y a-t’il une scène en particulier qui vous a marquée ?
Personnellement, j’ai participé à une scène de chute libre en apesanteur qui était fascinante et terrifiante à la fois. Elle se situe vers la fin du film. Nous étions à Detroit pour la tourner. On a utilisé des plates-formes et un cardan. On se retrouve propulsé dans les airs et puis balancé très vite. Mais on est attaché et retenu par un harnais. On est aussi retenu par une fixation au niveau du dos et attaché à un bras métallique qui vous élève en l’air puis vous balance. Bien évidemment, le bras a été effacé en postproduction. En tout cas, j’espère ! Je dois dire que je me suis découvert accro à l’adrénaline !

SFMAG : Comment avez-vous débuté dans le métier ?
LH : Je travaille depuis onze ans. Je fais de la télé, du théâtre et du cinéma. J’ai de la chance puisque j’ai décroché des rôles mais ma carrière a décollé très lentement. J’ai vraiment appris mon métier en Angleterre… J’ai tourné dans une série télé, MA TRIBU (2007), et c’est ma toute première expérience après l’école d’art dramatique. Je ne sais pas si cela m’a permis de me faire connaître mais c’est mon premier rôle professionnel : j’étais payée pour faire ce que j’aime. Pour moi, c’était une grande étape. J’ai aussi beaucoup aimé tourner dans RIPPER STREET (2014), LUTHER (2015) où j’ai eu la chance de donner la réplique à Idris Elba, et LES GARDIENS DE LA GALAXIE où j’ai adoré tourner avec James Gunn.

SFMAG : J’imagine que vous n’avez jamais eu le sentiment de tourner un film indépendant…
LH : C’est une énorme machine de guerre ! Pour autant, nous avons tourné des scènes plus intimistes entre deux personnages. Bien entendu, Michael est réputé pour ses gros films d’action gonflés à l’adrénaline mais il s’intéresse aussi aux moments plus intimes. Vraiment. Je ne pense pas qu’on s’en doute en regardant TRANSFORMERS car c’est une énorme production mais Michael est tout aussi attentif aux scènes de discussion entre deux personnages. Il faut vraiment faire un mélange des deux : il est important d’avoir des scènes plus modestes sinon, le spectateur sort lessivé de la projection.

SFMAG : Quel genre de partenaire Mark Wahlberg est-il ?
LH : C’est un homme et un acteur absolument merveilleux. Adorable et généreux – un formidable acteur de premier plan qui se soucie de ses partenaires et de l’équipe technique. C’est un gros bosseur et il donne vraiment l’exemple pour tous ses collaborateurs. On essaie ensuite de travailler aussi dur que lui et de faire tout ce qu’il fait. Il m’a épaulée tout au long du tournage. Il m’a dit : "Viens travailler le cœur léger, éclate-toi, fais la folle… mais bosse très, très dur" (rires)

SFMAG : À votre avis, qu’est-ce qui explique le succès durable de la saga TRANSFORMERS ?
LH : Le fait que les Transformers soient attachants et l’état d’excitation dans lequel on ressort après la projection. On ressent l’adrénaline qui coule dans ses veines car Michael Bay sait réaliser ce genre de films comme personne.

Propos recueillis par

Marc Sessego

le 21 Juin 2017.
Sincères remerciements à Laura Haddock ainsi qu’à Séverine Lajarrige.

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