SF Mag
     
Directeur : Alain Pelosato
Sommaires des anciens Nos
  
       ABONNEMENT
Sfmag No122
118

11
F
é
v
RETOUR à L'ACCUEIL
BD   CINÉ   COUV.   DOSSIERS   DVD   E-BOOKS  
HORS SERIES    INTERVIEWS   JEUX   LIVRES  
NOUVELLES   TV   Zbis   sfm   CINÉ-VIDÉOS
Encyclopédie de l'Imaginaire, 18 000 articles
  Sommaire - Films -  S - Z -  Wonder Woman (Id.)
Voir 103 livres sur le cinéma, romans, études, histoire, sociologie...

"Wonder Woman (Id.) " de Patty Jenkins

 

Scénario : Allan Heinberg, d’après une histoire d’Allan Heinberg, Jason Fuchs & Zack Snyder, et d’après les personnages créés par William Moulton Marston
Avec : Gal Gadot, Chris Pine, Connie Nielsen, Robin Wrigt, Danny Huston, David Thewlis.
Distribué par Warner Bros. France
141 mn - Sortie le 7 Juin 2017 - Note : 7/10

On l’attendait celui-là. Parce que les premières images donnaient un ton différent des habituels films de super-héros (heureusement que les communautés geek sont surpeuplées parce qu’autrement…), proche du premier - et réussi - « Captain America », avec un look rétro très serial. Parce qu’une certaine partie du public a en mémoire la série assez ringarde homonyme et que là, Gal Gadot balaie tout ce qu’on a vu sur les super-héros au féminin. Parce qu’on y croit encore, et récemment, « Logan » l’a prouvé. Et parce que c’est DC, un peu plus sombre que Marvel, et que Warner nous a donné la meilleure trilogie DC à ce jour avec les « Batman » interprétés par Christian Bale (ouais, Ben Affleck, ça le fait moins, c’est vrai…). Oui on l’attendait et…
Il y a un siècle, au sein de notre monde, sur notre planète, vivait toujours la communauté des Amazones, protégée des sociétés simplement « humaines » par une sorte de dôme protecteur qui rendait invisible leur univers. Un jour, un avion traversa le dôme et s’écrasa dans l’océan partagé avec les Amazones. Diana, princesse et reine à devenir, fut témoin de l’accident et secourut le pilote américain Steve Trevor. En même temps, il ouvrit une brèche dans le dôme protecteur qui fit prendre conscience aux Amazones que le monde extérieur était en guerre et pour elle, seul le dieu Arès pouvait en être l’instigateur. Contre les avis de sa famille, Diana partit avec Steve et découvrit l’autre côté du miroir. A ses côtés, elle va mener un combat mondial dont les portées pour les humains s’avèrent encore plus puissantes qu’on ne puisse l’imaginer.
Wonder Woman est un des super-héros DC parmi les plus célèbres qui soient. Faire oublier la série, rendre « crédible » son histoire et surtout trouver l’actrice parfaite furent certainement les trois grands défis du projet (bien que faire oublier la série… Certes, à part le dessin animé, il n’y avait rien donc…). Et c’est certainement le choix de Gal Gadot qui fut certainement le point d’orgue de mise en place d’un film digne de ce nom sur la super-héroïne. C’est simple, elle est la Wonder Woman qu’on voulait voir, une descendante des Amazones rompue à tous les combats, bénéficiant de pouvoirs surhumains via son ascendance aux dieux grecs (et là, la crédibilité citée plus haut en prend un coup, mais on s’en fout !). Ne restait plus qu’à trouver le scénario, reprendre des personnages clefs du comics, et trouver le réalisateur qui sera au final une réalisatrice. Et au bout du compte, l’alchimie prend forme, « Wonder Woman » se démarquant des derniers Marvel devenus limite insupportables par leur surenchère banalisée, par un climax différent, s’appuyant donc comme le premier « Captain America » sur un look très serial, sans cependant atteindre la réussite de ce cousin, Patty Jenkins et le scénario n’ayant pas la force et la maitrise et la réussite des facteurs du film Marvel. En plus, gros bémol, il y a quand même un choix de casting sur un des personnages assez dur à avaler (un peu comme si on prenait Dany Boon pour jouer Le Joker…). Mais autrement, ce « Wonder Woman » s’avère relativement réussi, outre les points cités précédemment et un problème de rythme en résultant. Alors au vu du succès du film, la suite est quasi certaine, et vu qu’avec Gal Gadot, on a définitivement notre Wonder Woman, ne reste plus qu’à gommer les imperfections de ce premier opus, laisser l’Amazone apparaitre dans les films de groupe DC – style le prochain « Justice League », et là, on restera prudent… - avant de revenir avec un film rien que pour elle, sur elle, avec elle, Wonder Woman.

Stéphane THIELLEMENT

Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato :
123 ans de cinéma fantastique et de SF : Essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2019



Retour au sommaire