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  Sommaire - Films -  M - R -  Pirates des Caraïbes : la vengeance de Salazar (Pirates Of The Caribbean : Dead Men Tell No Tales)
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"Pirates des Caraïbes : la vengeance de Salazar (Pirates Of The Caribbean : Dead Men Tell No Tales) " de Joachim Ronning & Espen Sandberg

 

Scénario : Jeff Nathanson d’après une histoire de Jeff Nathanson & Terry Rossio, d’après les personnages créés par Terry Rossio, Ted Elliott, Stuart Beattie & Jay Wolpert
Avec : Johnny Depp, Javier Bardem, Geoffrey Rush, Brendan Thwaites, Kaya Scodelario.
Distribué par The Walt Disney Company France
129 mn - Sortie le 24 Mai 2017 - Note : 8/10
Déjà quatorze ans qu’apparut sur les écrans l’adaptation d’une des attractions les plus célèbres et prisées Disney, à savoir « Les Pirates des Caraïbes ». Là où on pouvait se montrer circonspect à l’annonce du projet, la concrétisation de cette adaptation sur grand écran balaya tout doute : ça fonctionnait du feu de Dieu. La séquelle fut encore plus délirante, plus folle, avant de terminer cette trilogie sur un volet un peu raté, car bavard, trop bavard, plan-plan, et sans ce piment qui faisait tout le charme de ses deux prédécesseurs. Bon, le quatrième, on l’oublie, limite irregardable –signé du gars qui fit « Into the woods » et « Chicago » aussi, hein, faut pas s’étonner qu’en plus d’un scénario insipide, on ait un film bouffi et fainéant ! Et voici aujourd’hui le cinquième. Et allez savoir pourquoi, il fleure bon ce cinquième opus, très bon. En plus, derrière la caméra, deux cinéastes scandinave connus pour un de leur précédent film des plus réussis, qui se passait en pleine mer…
Occupé une nouvelle fois à jouer au voleur de haut vol, Jack Sparrow fait la connaissance en prison d’Henri, le fils de Will Turner. Ce dernier lui apprend que le spectre de Salazar, sinistre corsaire chasseur de pirates est à la recherche de Jack et du fameux trident qui lui permettrait de revenir du royaume des morts. Aidés par la jeune et douée Carina Smyth, et de nouveau allié et adversaire du capitaine Barbossa, ils vont tout faire pour contrer les plans de Salazar, quitte à affronter les pires démons des océans jamais vus.
Le grand retour de Jack Sparrow ? Non, pour être franc, on s’en fout un peu de lui. « Pirates des Caraïbes : la vengeance de Salazar », c’est surtout le retour d’une grande aventure, certes bien plus tournée vers le fantastique et les effets spéciaux que de simples aventures maritimes de piratage, mais c’est également le retour aux origines, ce sont les personnages secondaires qui prennent le pas sur un Johnny Depp qui fait juste le minimum syndical demandé – donc aucune surprise de ce côté, et il ne cherche pas à en faire… - , comme Geoffrey Rush qui se découvre une autre raison de vivre, et surtout Salazar, brillamment campé par un Javier Bardem qui vole la vedette à tout le monde. Alors oui, toute l’histoire est un peu beaucoup tirée par les cheveux, les ellipses sont légion, parfois le rythme s’enlise dans des palabres fatigantes, mais malgré tout et en même temps, ça passe très bien. Car il y a aussi derrière la caméra pour ces nouvelles (dernières ? Il y a de grandes chances…) aventures deux cinéastes qui se sont donc fait connaitre avec le film du récit de ces anthropologues norvégiens qui décidèrent de prouver qu’on pouvait traverser le Pacifique en radeau. En vrai, c’était en 1947, ils filmèrent leur odyssée et en firent un documentaire novateur pour l’époque ; le film lui date de 2012, il fut nominé aux Oscars l’année suivante comme meilleur film en langue étrangère - c’est « Amour » de Michael Hanneke qui gagna, hé oui… - et même si ce n’est pas le chef-d’œuvre du siècle, l’œuvre réussit à nous transporter dans ce périple et à donner de somptueux plans marins. Bref, les deux compères se retrouvent aujourd’hui derrière les commandes d’une superproduction de plus de 200 millions de dollars, et ils ont pour mission de faire oublier le chapitre précédent. Voir même le troisième. Et avec ce scénario, et surtout supporté par des acteurs qui rehaussent le niveau, leur vision d’un film assez maritime s’avère payante puisqu’ils font de ce cinquième opus une réussite qui en soit clôt (enfin) en (relative) beauté la saga. Alors oubliez – c’est assez facile ! - le chapitre signé Rob Marshall, et plongez dans cette ultime aventure de pirates fantômes qui contient largement de quoi satisfaire comme il a déjà quatorze ans maintenant…

Stéphane THIELLEMENT

Dans le sfmag No 96 en kiosques du 15 juin au 15 septembre 2017 interviews de l’équipe complète du film !

Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato :
123 ans de cinéma fantastique et de SF : Essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2019



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