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  Sommaire - Films -  S - Z -  The Finest Hours (Id.)
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"The Finest Hours (Id.) " de Craig Gillespie

 

Scénario : Scott Silver, Eric Johnson & Paul Tamasi, d’après le livre de Casey Sherman & Michael J. Tougias
Avec : Chris Pine, Casey Affleck, Ben Foster, Holliday Granger, John Ortiz et Eric Bana
Distribué par The Walt Disney Company France
116 mn - Sortie le 24 Février 2016 - Note : 7/10

Par les temps qui courent, avec cette profusion de films débordant d’effets spéciaux et n’ayant presque plus rien… d’humain, hé bien, découvrir un produit « old school », très porté sur les prouesses justement humaines, de vieilles valeurs si réelles telles que le courage, la persévérance, l’amitié, l’amour, tout cela peut former un ensemble qui peut donner un film au résultat des plus agréables. Un peu comme redécouvrir le cinéma de « La dernière séance », avec des héros aux airs de James Stewart, où tout repose sur leurs épaules… C’est ce qui se passe avec ce « The Finest Hours », inspiré d’un des plus téméraires, audacieux fous et suicidaires sauvetages en mer opéré par l’élite légendaire des « US Coasts Guards »…
En Février 52, la côte est des USA essuie une des pires tempêtes jamais vues. Le gigantesque pétrolier SS Pendleton se voit ainsi coupé littéralement en deux. Au port de Chatham, les garde-côtes sont envoyés sur les lieux d’un autre naufrage en cours, laissant sur la base une jeune recrue, Bernie Webber responsable d’une petite équipe. C’est pourtant eux, avec un petit bateau de sauvetage, qui vont se diriger vers le Pendleton. Affrontant des vents d’une rare violence, au point d’abîmer leur équipement, Webber aidé de trois volontaires va pourtant arriver sur le lieu de la catastrophe, en pleine nuit, en pleine tempête, découvrant une trentaine d’hommes attendant d’être sauvés. Contre toute logique, Webber entreprend un sauvetage sur son seul bateau ne pouvant accueillir qu’au maximum douze personnes…
Bien sûr qu’on pense à « En pleine tempête », voir même au pourtant pas terrible « Coast guard » avec Kevin Costner. Maintenant, la différence est dans le souci de véracité donné au film de Craig Gillepsie (jusqu’ici « connu » pour le remake de « Fright Night », plus d’autres inédits, pas de quoi se taper le cul sur la banquise, c’est certain !), en ancrant son histoire dans les années 50, en donnant à Chris Pine un très beau rôle d’un « rookie » qui malheureusement vit toujours sur un sauvetage raté et qu’on continue de blâmer pour cet échec, en confirmant que Casey Affleck est un sacré bon acteur, en faisant de ses séquences maritimes certaines parmi les plus impressionnantes jamais vues, en sachant maintenir tout au long de son récit une tension plus que crédible. Mais il manque un petit quelque chose qui fasse que le film décolle vraiment, nous prenne aux tripes au point de nous en rendre malades. Un peu comme dans « En pleine tempête ». La faute peut-être à des personnages secondaires qui manquent d’épaisseur ou du moins, d’une présence réellement indispensable. Ainsi, le jeune fiancée de Webber, ou encore son responsable interprété par Eric Bana (que personnellement je n’ai jamais trouvé étourdissant, à part peut-être dans « Troie », ceci explique peut-être cela…). Mais bon, malgré ce léger handicap, on ne peut qu’avouer avoir passé deux heures ailleurs, dans un genre de cinéma aujourd’hui de plus en plus difficile à retrouver, qui renoue avec une sensation de « vrai », de « vivant ». Il manque juste le talent d’un ténor du 7ème Art pour transformer le cuivre (et non le plomb, quand même !) en or. En l’état, « The Finest Hours » est simplement très bon. Oui, c’est déjà énorme dans le paysage cinématographique actuel.

Stéphane THIELLEMENT

Retrouvez ce film dans science fiction magazine numéro 91 en kiosques de la mi-mars 2016 à la mi-juin, avec la chronique du film et des interviews du réalisateur et des acteurs par Marc Sessego



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