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  Sommaire - DVD -  S à Z -  Tomb raider : le berceau de la vie (Tomb Raider : The cradle of life)
"Tomb raider : le berceau de la vie (Tomb Raider : The cradle of life)"
de Jan De Bont

Avec Angelina Jolie,
Paramount Vidéo

Allons droit au but : ces nouvelles aventures de Lara Croft sont meilleures que les précédentes, mais le film reste cependant assez mineur. Déjà, à la base, le personnage de Lara Croft n’a jamais attiré la sympathie. Même calée en archéologie, elle ne montre pas le même respect qu’un Indiana Jones envers les sites, les trésors trouvés, donc les peuples. Ensuite, l’invincibilité, la perfection de ses qualités physiques, son savoir immense, tout ça est beaucoup trop pour une seule personne (sans oublier sa monumentale fortune !). Enfin, il reste la « modestie » de ses aventures, qui prolongent là-encore le « trop, c’est trop ». Bon, tout cela pourrait être rattrapée par une mise en scène époustouflante, grandiose, qui irait avec tous les superlatifs énumérés auparavant. Hé bien, non, après Simon West (dont on avait bien aimé Les ailes de l’enfer et Le déshonneur d’Elisabeth Campbell), c’est Jan de Bont (Speed et Twister, OK, mais par la suite, il y eut Speed 2 et surtout le navrant Hantises, et il a produit Equilibrium !) qui s’y colle. Et le moindre qu’on puisse dire, c’est que le bonhomme n’arrive jamais à rendre l’ampleur des aventures de Lara Croft sur l’écran. Ainsi, le prologue se déroulant à Santorin aurait mérité une vue d’ensemble, vu le gigantisme du séisme frappant l’île volcanique, berceau de l’Atlantide pour beaucoup d’historiens. Au lieu de ça, on a droit à un éboulis de téléfilm où une voiture ( qui a déjà été à Santorin s’amusera de ce détail, ainsi que de la véracité des plongées quand on sait que les fonds environnant l’île se situent à plus de 100 mètres ! ) tombe à l’eau. Une fois accepté ce constat que Tomb Raider : Le berceau de la vie restera sur ce même schéma tout au long de son périple, on suivra le film avec un peu plus de clémence que le précédent. Cela est dû au fait qu’on découvre une Lara Croft fragile côté sentiments, qu’on voyage autant que dans un James Bond, et que si il doit y avoir une seule vraie réussite, c’est toujours la même, à savoir que Angelina Jolie est l’interprète idéale de Lara Croft. Maintenant, ni ces (maigres) points positifs, ni elle ne pourront nous faire vibrer à une histoire aussi abracadabrante (Lara part à la recherche de la boite de Pandore, découvert par Alexandre le Grand, et qui peut libérer les plus grands fléaux sur notre monde si il tombe entre de mauvaises mains), surtout quand elle est « aidée » par une réalisation aussi terne, au vu du sujet. On se console avec une copie superbe, des bonus variés mais qui confirment en révélant les secrets des effets spéciaux que lorsque ces derniers sont au profit d’une séquence trop « énorme », on ne s’extasie plus devant, on se dit simplement qu’ils sont bons. La magie d’un effet spécial, c’est quand on ne le remarque pas. Mais on retiendra surtout une fin alternative, beaucoup moins « expéditive » que l’actuelle, qui humanisait et rendait donc plus sympathique Lara Croft. Les producteurs, toujours plus intelligents que les autres, ont préféré (en se mettant à la place du public ?...) garder une Lara Croft de jeu vidéo. Consternant. Ah si, pour finir, écoutez un peu le commentaire audio de Jan De Bont : tout ce qu’il a fait est superbe, excellent, parfait, inédit. Et dire que ce gars là a commencé sa carrière avec Paul Verhoeven. Soit ce dernier est un mauvais professeur, soit Jan De Bont était un mauvais élève. Une chose est certaine, ce n’est pas grâce à lui que Tomb Raider : Le berceau de la vie s’apprécie un peu mieux que le premier.

Stéphane Thiellement

Note : Film : 3/10 DVD : 7/10
Bonus (vostf) : commentaire audio de Jan De Bont ; scènes inédites ; reportages sur l’entraînement, les cascades, les effets spéciaux, la musique ; 2 clips vidéo.



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