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  Sommaire - Cinéma bis et culte -  Les Nuits de Dracula (1971)
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"Les Nuits de Dracula (1971)" de Jesse Franco


 

Le titre est racoleur, je ne sais pas si c’est Franco qui l’a choisi.
Avec Christopher Lee dans le rôle de Dracula et Klaus Kinski dans le rôle de Reinfield.
Vues du château en hiver (sans doute piquée sur un autre film) avec musique pompeuse. A Burgos, on ne voit presque rien, car il y a du brouillard. C’est pourtant la scène où Dracula vient chercher Harker en calèche.
Le face-à-face Dracula Harker est très ampoulé. Christopher Lee semble dormir debout. La musique tonitruante est embarrassante. La scène du corbillard avec les quatre chevaux noirs qui entre dans le champ est superbe. La meilleure scène du film, mais elle ne dure pas longtemps.
Les raisons de la folie de Reinfield ont été changées par rapport au roman de Stoker. De même qu’il y a une simplification des lieux pour des raisons évidentes d’économie : tout se déroule à l’asile d’aliénés à Budapest en Hongrie après le retour de Harker du château de Dracula ! Franco a également modifié les personnages : Van Helsing est le directeur de l’asile et Seward (le directeur de l’asile dans le roman) est son assistant.
Jesse franco a dû recycler pas mal de métrage provenant d’ailleurs pour ce film. Mais malgré cela il a dû en manquer car une scène comprend de multiples plans sur des animaux empaillés, ce qui lui a économisé des décors et des heures de comédiens. Et tout cela avec une sono épouvantable !
Franco était comme ça : il savait faire des films avec des bouts de ficelle et des raccords au rabais. Quand il partait tourner un film sur commande il en profitait pour tourner des scènes d’un autre film qu’il avait en projet. Il ne se gênait pas de reprendre plusieurs fois certaines scènes ou plans d’un film pour d’autres films…
C’est pourtant un cinéaste important. Il a rendu quelques chefs-d’œuvre et réalisé un nombre incalculable de films.
C’est un modèle de création artistique qui ne se laisse pas arrêter par des contingences matérielles, y compris les fautes de frappe et les coquilles, celles du cinéma, bien sûr, qui existent tout autant.
NB. C’est écrit "Jesse" Franco au générique du film...

Alain Pelosato



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