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  Sommaire - TV -  True Detective (2014) Saison 1 et 2 - 8 episodes chacune.
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True Detective (2014) Saison 1 et 2 - 8 episodes chacune.

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Les personnages ne sont pas les mêmes à chaque saison. Et l’intrigue ne se déroule pas dans le même lieu. Mais l’unité de la série est profonde.
Un chef-d’œuvre, une série d’horreur très émouvante.

Saison 1

Il y était question de Carcosa (“Le Roi en jaune” de Chambers après Ambrose Bierce), de plan infernal, de culte du diable et de sacrifices d’enfants.
Deux flics “dérangés” mais très attachants à la poursuite d’un assassin pédophile très cruel. Les acteurs sont formidables. La chair et le sang…
Les hors-champs sont très angoissants. Il y a une usine… La même que dans la deuxième saison. Pourtant, ici ça se passe en Louisiane et la deuxième saison en Californie.
Dialogue entre les deux flics : “T’as toujours des visions ?
  Elles n’ont jamais cessé. Ce qui est arrivé à ma tête a peu de chances de s’arranger… »
Voix off : “Viens mourir avec moi, jeune novice.”
Dernier dialogue : “Si tu veux mon avis, la lumière a gagné.”

Saison 2

A l’heure où j’écris cette chronique je n’ai vu que les trois premiers épisodes. Ils sont aussi prometteurs que la première saison.
Superbe générique comme toujours. Ambiance plus ludique mais toujours aussi noire. La musique, faite de rythmes et de percussions, est plus dramatique que celle de la première saison,.
Les séquences sont rythmées par des plans sur une usine (comme dans la première saison). Beaucoup de prises de vues aériennes, en plongée.
On est donc en Californie avec des références cinématographiques : Mulholland Drive, Lost Highway… Suivez mon regard vers David Lynch. Beaucoup d’autoroutes vues du ciel, des plans fixes sur leurs enchevêtrements.
Dans cette saison les flics sont trois : un homme mûr dont la vie a été brisée après l’agression de sa femme, une jeune femme qui a eu une enfance très malheureuse, un jeune homme dont on ne sait encore rien du passé, mais qui a des problèmes sexuels.
Meurtre rituel atroce…
Le deuxième épisode démarre fort : enfermé dans la cave jusqu’à la mort. L’usine pollue. Le maire de Vinci (une ville imaginaire de Californie) est alcoolique et corrompu.
Tout est axé sur les personnages : cadrage, mouvement de caméra, dialogues, situations.
Les paysages, bien que différents de la première saison, sont pourtant aussi étranges…
Passionnant !
Quatrième épisode.
On s’ennuie un peu au début. On est toujours dans le grand banditisme et la corruption des hommes politiques. L’histoire de l’amitié entre le gangster qui a failli se repentir et le flic est lassante. On se demande quel rôle cette relation joue dans l’intrigue. C’est intrigant. Le point commun c’est la victime, celle qui est à l’origine de l’enquête. A la fin : superbe bagarre aux armes à feu ultra violente. Une fois finie, les doigts des flics endurcis tremblaient… Celle du spectateur aussi. Superbe image fixe de fin !
Cinquième épisode.
On était resté à la stupéfiante fusillade de la fin du quatrième épisode.
Le seul personnage “rangé” sur le plan personnel est le gangster. Enfin, celui qui l’était et qui ne voudrait pas le redevenir, mais… Il est marié, mais sa femme ne peut pas avoir d’enfant.
« La souffrance est inépuisable. Il n’y a que les gens qui s’épuisent. »
L’équipe des trois détectives est démantelée après la fusillade où ils se sont comportés en héros. Mais l’enquête continue…
« Le crime est une contingence des désirs. »
Gros plans sur les visages brisés par l’émotion, sur les ombres. Transitions géniales entre les scènes. Une espèce de ponctuation, comme des virgules, des points-virgules et des points dans les textes… Mais aussi des points d’exclamation et d’interrogation, et des pointillés…*
« Il faut qu’on se parle ! »
Sixième épisode.
L’horizon s’éclaircit concernant l’identité du violeur de la femme du flic Velcoro. Pas sûr… Rien n’est sûr dans cette série. Mais la drogue et l’alcool ce n’est pas un bon cocktail.
La femme flic fait de l’infiltration chez les putes. Très gonflés la nana et les mecs…
Le gangster Frank (ou ex gangster, mais là aussi ce n’est pas net !) mène une enquête parallèle.
Petits souvenirs de pédophilie…
Ils vont faire de sacrées découvertes.
Septième épisode. Très stressant.
« J’essaie seulement d’être un homme bien. » Dit Paul Woodrugh à sa fiancée.
Chacun est obligé d’éloigner ses proches pour les protéger car ils sont traqués.
Franck Semyon est cerné et doit se soumettre ou réagir.
Ray Velcoro poursuit toujours celui qui a faussement dénoncé un type comme le violeur de sa femme.
Quelle violence ! Quel sadisme.
« Je pense que je suis injuste avec les gens, parfois. » Se justifie Ani Bezzerides.
Eh oui, personne n’est parfait, surtout dans cette série.
Bezzerides et Velcoro se parlent de leur histoire. Enfin, ils essaient. Ils s’y prendront autrement pour le faire.
Dans chaque histoire, il y a le sexe. Le sexe est partout.
« T’es pas un sale type ! » Assure Ani Bezzerides
« Si, je suis un sale type ! » Rétorque Ray Velcoro.
Quant à Paul Woodrugh, ses démons du passé le rattrapent, mais on ne la lui fait pas… Sauf…
Terrible image de fin !

Alain Pelosato




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