La Dame en noir de James Watkins (2012)

Le troisième film de la nouvelle Hammer !
Et on est bien dans cette ambiance !
Je n’ai pas lu le roman duquel est tiré ce film, dont l’auteur est Susan Hill, mais l’histoire est typiquement Hammer. Plutôt Hammer vu du côté féminin car il s’agit d’enfants. Et jamais la Hammer n’a montré mort d’enfant… Si mes souvenirs sont bons.
Il y a d’abord le voyage, comme dans la plupart des Dracula de la Hammer. Le héros quitte ses lieux familiers pour aller dans une terrible demeure, très loin de chez lui.
Dans un pays au bord de l’océan, perdu dans les brumes et dont la population arriérée est sous le joug d’une malédiction. Il y a donc un peu de Lovecraft dans cette histoire.
Le film est excellent. Les explications et autres bavardages sont inutiles au spectateur qui comprend tout grâce à la magie du cinéma : des bons plans, cadrages et montage.
Le son aussi est très important et très bien élaboré, comme dans le magnifique film La Maison du diable de Robert Wise (1963).
La maison est hantée, le héros isolé s’apercevra trop tard que lui aussi est concerné…

La Dame en noir 2 : l’Ange de la Mort de Tom Harper (2014)
La suite ! La Hammer continue à faire des films !
A la ville (Londres) c’est la guerre. Les gens se réfugient dans le métro pour se protéger. A la campagne c’est la Dame en noir…
Difficile de trouver la paix et la sérénité.
Deux femmes et huit enfants partent se réfugier à la campagne pour échapper aux bombardements. Ils vont être hébergés dans la maison des marais, celle-là même où sévit la dame en noir, ces marais où s’est noyé un jeune garçon…
Un film plein de mystères qui réussit à vous faire sursauter à plusieurs reprises…
Il y a cette chambre mystérieuse et effrayante. Un petit garçon rendu muet par la mort de ses parents dans les bombardements…
“Il se passe des choses bizarres dans cette maison !”
“Tu m’as abandonné !”
“Nos pires ennemis sont en nous-mêmes.”
Toutes les hantises ont la culpabilité pour base. Ici c’est la culpabilité de l’abandon. La même que dans la “La Maison du diable” de Robert Wise !
C’est le passé qui reste obstinément au présent….

Alain Pelosato