Flash info : on ne sait toujours pas pourquoi le char d’Apollon reste stationné au-dessus de Delphes. Au moment où nous vous parlons, il est toujours 11h45 !

« Cette histoire s’est déroulée il y a très très longtemps, à l’époque des mythes et des légendes. Les dieux étaient mesquins et cruels, ils prenaient un malin plaisir à harceler les belles mortelles. Une seule femme a osé les affronter : Pythie ! »
Importunée par un malotru divin nommé Apollon Pythie réagit avec fermeté : direct, uppercut et même un coup de savate.
Amoché le dieu de la lumière la marque de son sceau, ce qui permet désormais à Pythie de prédire l’avenir. Hélas cela s’accompagne d’une double malédiction : elle ne peut prédire que des catastrophes et personne ne la croira jamais.
Nouvelle Cassandre Pythie se voit recrutée par.... un poulet qui parle ?! En fait, il s’agit de Zeus le dieu suprême qui lui confie pour mission de veiller sur son fils caché Xanthe. En effet le dieu suprême ne peut pas reconnaître tous ses enfants (il n’y a pas assez de place sur l’Olympe).
Complication supplémentaire : Xanthe veut devenir un héros. C’est donc à Pythie de le préserver grâce à ses visions. Mais va-t-il l’écouter ? En tout cas les dangers se précipitent : sa chère belle-mère Héra, son demi-frère Arès, la Chimère, le Sphinx, sans oublier Jocaste la reine Cougar. Mais où est passé Œdipe quand on a besoin de lui ?
Ce manfra (ou manga hexagonal) nous plonge dans une vision quelque peu déjantée de la Grèce antique (mais après tout Kevin Sorbo et Lucy Lawless sont coutumiers du fait). Les anachronismes répondent présents (la « televisos » spécule sur la raison du stationnement du char d’Apollon au-dessus de Delphes). Mais parallèlement nous assistons à une démonstration instructive de la complexité de la mythologie grecque. Ainsi si Apollon est le Dieu de la lumière Hélios est celui du Soleil (ne pas confondre).

Damien Dhondt

Scénario & Dessin : Elsa Brants _ Save me pythie tome 1 _ Traduction : Pas la peine !, Conception graphique : Cynthia Thiéry _ Edition Kana _ juin 2014 _ Inédit, poche, sens de lecture grec, 192 pages noir & blanc _ 7,45 euros