Nous sentions sur nous comme une menace, une odeur de mort
La jeunesse de Médée aurait pu être heureuse en tant que fille d’Aiétès le roi de Colchide. Mais le roi avait d’autres enfants. Son jeune fils Absyrtos était l’héritier du trône. Mais il était malade alors que sa sœur ainée Calcioppée avait déjà donné à Aiétès quatre petit-fils (dont un dénommé Argos qui s’intéresse beaucoup aux cartes marines). Le cas était d’autant plus grave que leur père était Grec.
Dans l’esprit d’Aiétès il était évident que son gendre allait comploter pour établir une nouvelle dynastie.
Dès lors la démarche du roi a été double. Alors qu’il cherchait à éliminer discrètement les menaces pesant sur son fils il ordonna que Médée soit initiée aux mystères d’Hécate.
Ainsi la jeune fille pourrait peut-être trouver un remède au mal mystérieux qui frappait régulièrement l’héritier.
Tout en étudiant Médée allait être témoin des actes criminels de son père.
Celui-ci se révèle un personnage complexe. Pratiquant l’isolationnisme, en quête de connaissance et développant des légendes à sa gloire il développe une paranoïa meurtrière.
Alors que nous sont présentés les éléments de la future tragédie grecque (dont la toison d’or) le machiavélisme d’Aiétès contraste avec celui de Médée consciente des évènements mais ayant pour le moment toujours son innocence.
Damien Dhondt
Scénario : Blandine Le Callet, Dessin : Nancy Penña, Couleurs : Sophie Dumas & Céline Badaroux, Lettrage : Fanny Hurtrel _ Médée tome 1 : L’ombre d’Hécate _ Edition Casterman _ novembre 2013 _ Inédit, grand format, 64 pages couleurs _ 15 euros
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