Deux museaux noirs apparurent sur le seuil. Les yeux jaunes des loups semblaient venir d’un autre monde. L’homme tendit une main, que les animaux léchèrent avec dévotion.
La civilisation s’est effondrée il y a trois ans. La crise financière a bouleversé les échanges économiques et le pouvoir politique a disparu. Les hordes de pillards se sont alors répandus dans les villes.
À l’âge de 13 ans Nina a trouvé refuge chez ses grands -parents dans le petit village de Piedimulo au cœur des montagnes italiennes.
La vie est rude mais paisible. Sur les hauteurs on aperçoit parfois des loups de plus en plus nombreux. Il s’agit de loups sauvages à la différence de ceux recueillis alors qu’ils étaient encore louveteaux par le vieil Alessio qui vit dans une masure à l’écart du village.
Pendant des années le monde extérieur ne s’est pas manifesté. Puis une meute s’est formée et les pillards attaquent.
Sur le contexte post-apocalyptique original se greffe une histoire de village isolé dans les montagnes... Toute ressemblance avec le film « La Vallée perdue » (1971) de James Clavell avec Omar Sharif et se déroulant dans un contexte de guerre de religion est... troublante.
À la symbolique des fauves s’ajoute un fantastique discret, tandis que l’évolution psychologique des personnages se révèle profitable à l’élaboration de l’histoire.
Damien Dhondt
Auteur : Alessandro Bertante, Couverture : Sébastien Cerdelli _ Nina des loups _ Traduction : Jean Justo Ramon _ Edition Fleuve Noir _ mars 2013 _ Inédit, grand format, 252 pages _ 18,50 euros