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  Sommaire - Films -  G - L -  Le Monde fantastique d’Oz (Oz The Great And Powerful)
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"Le Monde fantastique d’Oz (Oz The Great And Powerful) " de Sam Raimi

 

Scénario : Mitchell Kapner & David Lindsay-Abaire, d’après le roman de L. Frank Baum
Musique : Danny Elfman
Avec : James Franco, Mila Kunis, Rachel Weisz, Michelle Williams.
Distribué par The Walt Disney Company France.
130 mn.
Sortie le 13 Mars 2013.
Note : 9/10.

2013 verra l’arrivée sur les grands écrans d’un des remakes les plus attendus qui soient, celui de « The Evil Dead ». Le film qui lança la carrière de Sam Raimi. Sam Raimi qui galéra par la suite pour trouver le succès, sortir d’un créneau dans lequel il ne voulait pas être cantonné, Sam Raimi qui finalement avec « Darkman » entre enfin dans les bons résultats du box-office, Sam Raimi qui prouve avec « Un plan simple » & « Intuitions » qu’il peut aisément maitriser d’autres genres avec une maestria certaine - même avec « Pour l’amour du jeu », c’est dire... - , Sam Raimi enfin qui se bat pour prouver à Sony qu’il est l’homme de la situation pour réaliser « SpiderMan », au succès planétaire monumental, au point qu’il sera aux rênes des deux épisodes suivants, bouclant une trilogie qui porte définitivement sa griffe. Et aujourd’hui, Sam Raimi revient avec « Le monde fantastique d’Oz », inspiré du célèbre roman « Le magicien d’Oz » - oui, qui donna le film assez casse-pieds qu’on connait tous... - , le tout produit par les studios Disney. Alors, copie conforme de l’affreux « Alice au pays des merveilles » de Tim Burton ? Non, Raimi demeure Raimi, ne vire pas comme Burton, et signe du coup un des plus beaux & merveilleux films de ce genre. Si ? c’est vrai.
Oscar Diggs, surnommé Oz, est un magicien de pacotille vivant de ses « tours » dans un cirque itinérant. Suite à la colère d’un autre artiste, Oz est obligé de s’enfuir en montgolfière pour échapper au pire. Ce qu’il croit, car une tempete se lève, et un cyclone entraine la montgolfière dans un endroit extraordinaire peuplé de gens de toutes sortes, vivant dans un univers coloré jusqu’au moindre caillou, et subissant le joug de deux sorcières. Mais Oz lui va tomber amoureux de la troisième, et devenir aux yeux du peuple local leur sauver. Car il porte le même nom que le pays, il est magicien, et il est tombé amoureux. Tout ce qu’il faut pour livrer la plus grande bataille, celle qui le verra consacrer en cas de victoire comme nouveau roi du pays d’Oz.
Bienvenue dans un monde merveilleux, fantasmagorique, coloré comme jamais, peuplé de sorcières, d’animaux qui parlent, de poupées de porcelaine douées de vie, et d’un magicien un peu escroc sur les bords qui va devenir le plus grand héros du pays. Loin, très loin des sarcasmes et autres moralités lourdingues combinées à une laideur visuelle ahurissante du Tim Burton de « Alice au pays des merveilles », Sam Raimi livre une œuvre respectant le matériau de base, l’honorant, le faisant revivre avec un amour qui transparait à chaque plan. Pour autant, le cinéaste n’a rien perdu de son identité, il n’a rien remis en cause, il s’est simplement investi dans un projet assez fou, qui lui convient parfaitement, où les acteurs ne sont ni railleurs, ni hypocrites mais simplement heureux de participer à ce qui constitue la meilleur adaptation à ce jour du « Magicien d’Oz ». Le résultat est bluffant - même la 3D s’avère véritablement saisissante car intelligemment utilisée -, c’est un pur enchantement visuel en même temps qu’une odyssée passionnante dans un univers extraordinaire, qui peut en même temps rejoindre une magie qu’on connait bien, celle du septième Art, celle dont Sam Raimi est un des plus talentueux représentants qui soient, et ce n’est pas ce « Monde fantastique d’Oz » qui en fera douter, bien au contraire. Car en l’état actuel des choses, on n’est pas loin du chef-d’œuvre, et au vu du produit, ce n’était pas gagné d’avance. Mais entre les mains de celui qui inventa « The Evil Dead », on n’a jamais douté du trésor qu’il ferait ressortir d’un tel écrin. Même si on peut légitimement être surpris qu’il y soit arrivé !

St. THIELLEMENT



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