SF Mag
     
Directeur : Alain Pelosato
Sommaires des anciens Nos
  
       ABONNEMENT
Sfmag No122
118

11
F
é
v
RETOUR à L'ACCUEIL
BD   CINÉ   COUV.   DOSSIERS   DVD   E-BOOKS  
HORS SERIES    INTERVIEWS   JEUX   LIVRES  
NOUVELLES   TV   Zbis   sfm   CINÉ-VIDÉOS
Encyclopédie de l'Imaginaire, 18 000 articles
  Sommaire - Livres -  G - L -  Star Wars Dark Plagueis
Voir 103 livres sur le cinéma, romans, études, histoire, sociologie...


"Star Wars Dark Plagueis "
James Luceno

Editeur :
Pocket
 

"Star Wars Dark Plagueis "
James Luceno



Présentation de l’éditeur :

Dark Plagueis est l’un des seigneurs Sith les plus brillants qui aient jamais existé : nul n’égale son talent à commander l’ultime pouvoir sur la vie et la mort. Dark Sidious, son apprenti, étudie secrètement la voie des Sith tout en poursuivant publiquement son ascension au sein du gouvernement.
Plagueis et Sidious visent la domination galactique et l’éradication de l’Ordre Jedi. Mais peuvent-ils défier l’impitoyable tradition Sith ? Le désir de règne absolu de l’un et le rêve d’éternité de l’autre contiennent-ils le germe de leur destruction ?

Critique et avis :

Dark Plagueis est l’un de ces personnages de l’univers étendu qui n’apparaît dans aucun des six films. La seule fois où il en fait mention, est dans l’Episode III, la revanche des Sith. Dans la scène en question Palpatine et Anakin sont assis côte-à-côte à l’opéra de Coruscant, et celui qui va devenir l’empereur raconte une histoire Sith à son futur apprenti :

«  Est-ce que tu connais l’histoire tragique de Dark Plagueis le Sage ? Ce n’est pas le genre d’histoires que racontent les Jedi. C’est une légende Sith. Dark Plagueis était un Seigneur Noir des Sith tellement puissant et tellement sage qu’il pouvait utiliser la Force pour influer sur les midi-chloriens et créer la vie. En outre, sa connaissance du Côté Obscur était telle qu’il arrivait aussi à empêcher ceux dont l’existence lui importait de mourir. »

James Luceno est arrivé tardivement dans le groupe d’auteurs travaillant dans l’univers étendu de Star Wars, et on sent qu’il est plus à l’aise dans les intrigues que dans les scènes d’action. C’est exactement ce qu’il fallait à ce roman !
En effet, l’Episode I, la menace fantôme, commençait de manière abrupte, même en considérant que la plupart des spectateurs étaient relativement familiers de son univers, George Lucas avait fait le pari de démarrer sa nouvelle trilogie en plein milieu d’un complot qui prenait ses racines plusieurs années plus tôt. Pari à mon avis perdu puisqu’on se retrouvait dans une sombre histoire de taxation de routes commerciales dont nous ne connaissions pas les tenants et les aboutissants, avec des protagonistes dont nous n’avions jamais entendu parler (la fédération du commerce, la planète Naboo...) et dans lesquels il nous était donc difficile d’avoir une implication émotionnelle.
Ce livre, couvrant la période de -67 à -32 avant la bataille de Yavin, vient un peu corriger cela. On y retrouve des personnages comme les maîtres Jedi Sifo-Dyas et Dooku, ce qui nous permet de mieux comprendre leurs motivations. De même, la situation géopolitique de la galaxie d’avant l’Empire est assez bien abordée pour qu’on puisse se faire une idée suffisamment importante de tous les événements qui ont finalement conduit la République à sa ruine.
Palpatine, alias Dark Sidious, prend une part de plus en plus importante dans le récit, tant et si bien que l’on se demande par moment si le titre du livre qu’on a entre les mains est Dark Plagueis ou Dark Sidious.
La première partie du récit se concentre sur Plagueis, et y sont exposées ses relations avec son propre maître, Dark Tenebrous, même après le meurtre de ce dernier par son apprenti. Plagueis étant un Muun, c’est également l’occasion de rentrer au sein même du Clan Bancaire intergalactique, celui-là même qui financera les séparatistes pendant la Guerre des Clones, et dont certains fonds serviront à la construction d’une certaine station spatiale géante de combat... Cette partie peut être considérée comme un prologue, à la fois dense et foisonnant, qui captivera tout véritable fan de l’univers Star Wars.
La deuxième partie du récit nous détaille l’ambigüité de la relation entre Sidious et Plagueis, car ce dernier, rêvant d’immortalité, souhaite mettre un terme à la fameuse « règle des deux » édictée par Dark Bane, mille ans plus tôt. C’est à mon avis la partie la plus bancale du roman, alternant les moments dévoilant les rouages d’une galaxie politiquement au bord du gouffre, et les scènes ou les flashbacks censés expliquer pourquoi Plagueis et Sidious sont devenus des Sith. A trop vouloir justifier les actes des méchants, ils risquent de finir par perdre leur crédibilité.
Enfin, la troisième et dernière partie, est à cheval avec La menace fantôme, jusqu’au moment au Palpatine devient chancelier suprême. Un peu comme une vision hors champ du film nous dévoilerait les événements se déroulant à côté du récit principal, et que le cinéaste n’a pas inclus dans son métrage.
En conclusion, Dark Plagueis est un bon roman, distrayant, et surtout explicitant certaines zones d’ombre de la nouvelle trilogie. Il m’a donné envie d’un nouveau visionnage de cette dernière, histoire de savourer cette lecture pleinement.

Luc Bertocci

Star Wars - Dark Plagueis - James Luceno - Editeur : Pocket - 576 pages - Prix : 9,10€





Retour au sommaire