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  Sommaire - Cinéma bis et culte -  Voix profondes (1991)
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"Voix profondes (1991) " de Lucio Fulci


Le DVD est sorti en 2003.
C’est le dernier film de Lucio Fulci.
Curieusement, il utilise deux « cartons » pour guider le spectateur.
D’abord « Prologue » : scène dans laquelle un couple fait l’amour dans un lit et un enfant pleure en appelant sa mère. L’homme exaspéré se lève et va tuer l’enfant à coups de couteaux. Cette scène a beaucoup de signification dans la suite du film.
Deuxième carton : « L’histoire ».
L’homme du prologue est allongé sur un lit d’hôpital et vomit du sang. Quatre infirmières s’occupent de lui ! Il meurt. La famille refuse l’autopsie, mais elle doit avoir lieu quand même. Le spectateur y assiste et c’est d’ailleurs Lucio Fulci lui-même qui joue le médecin légiste. Il connaît un peu le boulot puisqu’il a fait des études de médecine. Ce sont sans doute ses connaissances en anatomie qui l’ont beaucoup inspiré dans ses films gore.
Le défunt a beaucoup d’ennemis et le film montre pourquoi lors des obsèques pour chacun des personnages de son entourage et de sa famille.
Son fantôme demande à sa fille de découvrir les causes de sa mort. Comment ? Ne le sait-il pas ?
Un film très onirique. Les scènes sont rythmées par des vues du cadavre pourrissant à l’intérieur de son cercueil, sans oublier les asticots, et le bourdonnement des mouches... Une démonstration de l’implacable décomposition des corps après la mort. Fulci était malade et s’attendait à mourir peu de temps après. Il a voulu montrer sa lucidité envers la mort. On pressent les coupables dès le début et l’arme du crime au milieu du film.
L’idée du scénario (qui a été écrit par Fulci) est excellente. Mais hélas assez maltraitée : les scènes oniriques ne sont pas réussies, parfois trop répétitives, et poussives... On a l’impression de remplissage.
Le bonus du DVD est intéressant avec la bio et la filmo de Fulci, un court-métrage intitulé « Carte postale... » de Patrick Chamare (2003) assez téléphoné. Ce qui est intéressant c’est le documentaire sur Lucio Fulci.

Alain Pelosato



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