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  Sommaire - Films -  M - R -  Paranormal Activity 4 (Id.)
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"Paranormal Activity 4 (Id.)" de Henry Joost & Ariel Schulman

 

Scén. : Christopher B. Landon
Avec : Katie Featherston, Kathryn Newton, Matt Shively, Aiden Lovekamp.
Distribué par Paramount Pictures France
88 mn
Sortie le 31 Octobre 2012
1/10

Trouver une quelconque qualité à un nouvel épisode de « Paranormal activity » est une perte de temps, et ce quatrième opus le prouve définitivement. Soyons clairs et surtout honnêtes : il s’agit ni plus ni moins que de faire de l’argent, au détriment de tout le reste. Le premier film a rapporté dix mille fois sa mise de départ, Paramount a récupéré la franchise et même si, comme pour celui-ci, le budget est de cinq millions de dollars (400 fois l’original !!!), en une semaine, il est remboursé au septuple ! Alors l’histoire, c’est quoi : une famille liée à une secte de sorcières, un gamin disparu dans la nuit, la grande sœur ayant trucidé tout le monde... Et pouf ! On arrive au quatrième : une nouvelle famille, eux aussi adeptes de la communication via portables, smartphones, vidéo, tout ce que vous voulez à des points qui vous font hurler d’énervement quand l’illogisme total est présent (l’adolescente qui descend voir son père en regardant via son I-phone !), une maison voisine dans laquelle habite un gamin (oui, oui, celui des épisodes précédents, il a grandi d’un an, wouaaah, la nouvelle !!!) Robbie, avec sa mère (en fait sa sœur... De toutes façons, on s’en fout, le public s’en fout, ça pourrait être la bouchère du coin, la postière, une transfuge d’un pays de l’est, on s’en tape à un point...).
Robbie, est devenu le copain de Wyatt, le plus jeune des deux enfants de la nouvelle famille. Mais sa sœur Alex, qui filme tout ce qu’elle peut, parle avec son boy-friend par webcam, bref est une mine d’or pour le film, le sent moyen, le petit Robbie. Un jour, la mère de Robbie est emmenée par la police, et Alex voit Robbie (six ou huit ans, hein, lisez bien ce qui suit...) venir tout seul chez eux, pauvre petit bout, il est abandonné... Bon là déjà, si on persiste à s’intéresser à l’histoire, c’est du masochisme. Sachez seulement qu’après, on va nous la jouer un peu « Poltergeist » avec des choses sortant de la télévision, qu’Alex va user et abuser de tout ce qui est images vidéo quel qu’en soit la canal d’origine, que la mère de Robbie va revenir, que tout le monde est menacé, que chacun a un moment donné des choses étranges qui se passent dans le dos, que le Robbie prend un air très maléfique pour faire peur (une baffe bien placée et le maléfique, il se casse en courant !), que les parents sont (censurés) comme des manches à balais (pourtant, la seule vraie bonne scène du film repose sur le père, qui voit un couteau descendre du ciel et se planter devant lui : c’est bête mais c’est drôle !), et que le seul succès de ces films - disons-le aujourd’hui - réellement tout pourris, repose sur la création d’effets chocs. Il faut entendre les gens à la sortie - emportés par des « people » venus à l’avant-première, et quels « people » hein, de ceux que seuls les adolescents connaissent... - se souvenir de la scène choc qui les a fait bondir... Par contre, ne leur demandez pas de raconter l’histoire, même eux n’ont rien compris - il n’y a rien à comprendre déjà... - mais surtout, ils n’y ont absolument pas fait attention... Voilà, c’est ça « Paranormal activity 4 », une séquelle de plus à un film concept de malin déjà à la base archi-mauvais (et la promo française de l’époque était honteuse, je m’en souviens encore, avec le distributeur venant à la télévision, incluant Steven Spielberg comme ayant été terrifié par le film...), où plus personne ne cherche à peaufiner ne serait-ce qu’un peu une histoire débile, et qui trouve ici son summum avec un final parmi les plus épouvantables... Non, le pire final de toute l’histoire du cinéma fantastique et d’épouvante. Comment tuer le genre ? Avec ce concept. Même en étant un énorme succès uniquement pour les producteurs, « Paranormal activity 4 » se vautre rapidement. Mais avant que cela ne devienne un échec financier amplement mérité, on aura droit encore au moins à une dizaine de séquelles... Et quand on pense à tous ces bons films de genre qui sont méprisés tant par les professionnels que par le public, on ne peut qu’être navré du jour ou quelqu’un a réussi à sortir au bout d’un an ou deux, le premier « Paranormal activity » en salles. Le mal était fait, le vrai mal...

St. THIELLEMENT



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